Brigade de Kul'Tiras
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 Récits de bataille

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James "Hetfield" Morneval

James


Messages : 24
Date d'inscription : 17/03/2012
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MessageSujet: Récits de bataille   Récits de bataille Icon_minitimeDim 18 Mar - 23:34

Vous pouvez trouver un livre posé sur une table, située dans un coin de la caserne de Quilleport. Après l'avoir plus longuement examiné, vous vous appercevez qu'il appartient à James Morneval, le silencieux guerrier qui vous accompagne lors des missions.

Ce qui m'aide à oublier l'horreur du front, et de le coucher sur papier, afin d'expulser ces sentiments horribles de mon être. Me direz-vous, où pourrait-être l'intérêt que celui de narrer des batailles. Je vous l'accorde, cher lecteur, qu'il peut y avoir mieux comme récit, mais si je peux au maximum vous transmettre mon impression de ces bains de sang, vous pouvez me croire que ça vaut le détour !
Je pourrais commencer par exemple par cet affrontement que j'ai eu jadis avec un orc. Oui, c'est même par là que je vais commencer, car entamer les batailles dés le début serait vous servi le frais dans la main. Néanmoins, ce combat m'appris beaucoup. Lever son épée, c'est accepter le fait que l'on peut mourir plus tôt, mais surtout accepter le fait que l'on fait mourir plus tôt. Un orc est un orc, oui. Il est grand, vert, musclé, impulsif, et on peut penser qu'il ne vit que pour le combat. Mais ces colosses aussi ont une famille, et ce n'est pas à la personne que l'on tue que l'on fait le plus de mal, mais bien sûr à ses proches.
Tuer paraît facile, à la base. Quoi de plus simple que de planter sa lame dans les chairs de son adversaire, lui transpercer le coeur, et ôter le moindre souffle de vie de son être ? Pourtant, seul un inconscient peut tuer sans remords, et sans se poser de questions quand à l'acte qu'il vient de faire. Bien des choses sont compliquées dans la vie, et le fait de la retirer est une des tâches les plus malsaines et ardues qui existent.
Cependant, il est clair que je m'égare, je vais donc en revenir à mon orc...


Vous tournez la page.

Hautebrande. Le soleil est haut dans le ciel, qui néanmoins s'amuse à empêcher ses rayons de baigner de sa douce chaleur les plaines environnantes. Je marchais depuis des heures, et avait quitté Arathi depuis peu. C'était un simple voyage de santé, me prenant certes des semaines mais que je jugeais utile de faire, car cela ne pouvait m'être que bénéfique. Je distinguai rivières et collines, le doux chant des oiseaux m'accompagnait avec force, et le Fléau n'avait pas encore débuté son acte de destruction sur Lordaeron.
La journée était magnifique en conséquent. Un léger vent venait baigner mon corps d'un frisson qui ne m'était pas désagréable, et transportait le bruit de l'eau qui continuait sa promenade éternelle non loin dans les ruisseaux, veines de la forêt. Des sons me parvenaient aussi à l'oreille cependant, plus déplaisants, venant casser ce magnifique tableau que mon esprit encore jeune à l'époque se faisait de ce monde maintenant en ruine et en proie à la désolation la plus totale. Ces fameux bruits, pour ne pas tomber dans une grande description d'un Hautebrande maintenant ravagé par la grande Peste réprouvée étaient les suivants ; des grognements qu'un ours aurait été incapable de reproduire, une respiration forte, à la limite du râle, qui me faisait penser à un prédateur prêt à fondre sur sa proie, et croyez moi que cette métaphore et la meilleure que je pouvais utiliser pour décrire le moment présent, et enfin des bruits de pas lourds, lents, traînants. Cela se faisait de plus en plus fort, et se rapprochait visiblement. Après quelques secondes sur place, l'oreille tendue, je pus percevoir une horrible masse noire non loin se moi, qui s'approchait, et m'avait visiblement repéré. Sans même réfléchir, je dégainai, prêt à défendre farouchement ma vie. A l'époque, je pensais que les orcs n'étaient qu'une légende, une créature inventée par les vétérans pour éffrayer les populations locales, les inciter à rester en sécurité dans leurs villages. J'étais jeune lorsque les orcs avaient envahis Azeroth pour la première fois, et avait dû tellement bien chassé cette image de ma tête que je ne pensais que cela avait été un mauvais rêve, ni plus ni moins.
C'était pourtant bien l'une de ces créatures qui me faisait face, sa lourde hache sortie. La bête était vêtue de harnais de cuirs et ornementés de crânes et autres dépouilles de petits animaux. Je n'eus pas le temps de charger le premier, et honnêtement, je pense que je n'en aurais pas non plus eu le courage. C'est donc une immense masse verte qui fondait sur moi, et je ne pus qu'esquiver d'une roulade sur le côté, me redressant tant bien que mal, hésitant entre le désir d'occire une telle créature et la volonté de fuir. Je devais pourtant faire mes preuves, et ne reculais pas. Cette fois ci, je frappai de mon épée contre mon bouclier, voulant me faire le plus menaçant possible, et prouver à ce colosse qu'il ne devait pas me sous-estimer. Il me fit face une fois de plus, et le combat pouvait enfin commencer...
Figurez vous, cher lecteur, deux personnes armées se charger l'une l'autre, l'un armé d'une lourde hache, celle ci prête à arracher les membres et couper les têtes, l'autre, lui, d'une épée qui pouvait se casser à la moindre parade contre l'arme lui faisant face mais l'air assez aiguisée pour transpercer la lourde peau de son ennemi et d'un grand bouclier, bien décidé à stopper les assauts meurtriers le menaçant. Le contact fût terrible, et les brins d'herbe alentours ployèrent sous l'onde de choc produite. La hache vint percuter le bouclier, telle un sanglier heurtant un mur. La rage pouvait se lire dans les yeux de l'orc, et la concentration dans les miens. Je savais qu'à la moindre erreur, mon adversaire n'hésiterait pas à me le faire payer cher, et c'est pour cela que chacun de mes gestes était calculé. Pendant les minutes qui suivirent, les coups s'échangeaient avec force, les esquives se faisaient au dernier moment et les parades semblaient impossibles jusqu'à ce que l'un ou l'autre en réalise une, reprenant l'avantage pour quelques temps, avant que les rôles ne s'inversent à nouveau. L'espoir m'avait quitté depuis longtemps, et je ne voulais à présent plus qu'une chose, lui prouver que j'étais à la hauteur.
La chance me sourit cependant, car déviant un terrible coup circulaire d'un puissant coup de bouclier, la garde de l'orc me faisant face était désormais totalement ouverte, et il ne me restait plus qu'à y planter ma lame, chose qui se produit l'instant d'après. C'est à cet instant que la fureur de la vie emplit mon être, l'instant ou je sentais la chair céder, et la lame s'enfoncer progressivement, perforant les muscles, entaillant les organes, répandant les boyaux. L'air de surprise qu'afficha l'orc me rendit cependant fier, mais la profonde tristesse que je pouvais lire dans son regard me faisait culpabiliser. S'il m'avait attaqué, peut-être était-ce parce qu'il pensait que je voulais m'en prendre à ceux lui étant cher ? Honnêtement, le premier orc que j'eus tué était celui ci, et je m'en souviendrai toute ma vie. Je prie encore en son nom, parfois, ne sachant pas trop pourquoi. Pour le magnifique combat qu'il m'avait offert ce jour là ? Ou tout simplement pour avoir la certitude que son âme est maintenant dans un monde meilleur... ?


Le premier chapitre de ce livre s'arrête ici, et Morneval semble ne pas avoir commencé la suite. Vous le reposez alors sur la table de la caserne, là où vous l'avez trouvé, et où il semble rester.
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